Actualités

Il est toujours possible de recommencer, même au creux de la vague

Cet été, j’ai été opérée d’un cancer. J’ai la chance que celui-ci ait été pris très tôt. Je suis à présent guérie. L’été aura été une pause forcée qui ne ressemblait pas vraiment à des vacances. Le corps se remet à présent peu à peu en mouvement.

« A chaque instant, tant que nous sommes vivant.e.s, nous avons cette possibilité de (re)commencer. » Cette pensée me met en joie et je voulais vous la partager.

Pause forcée

Pour rien ne vous cacher, après mon opération, les premières semaines auront été difficiles. Durant les 6 semaines de convalescence qui ont suivi, je ne pouvais pratiquer aucune activité physique. Plus de sport. Plus de grandes randonnées à pied dans la nature. Plus de baignades dans la mer (en même temps, côté météo dans le Finistère, c’était pas vraiment ça…). Plus d’Asanas (postures de yoga)… Le mot d’ordre du chirurgien était REPOS.

Il y a bien entendu, les conséquences directes de l’opération, telles que des douleurs, des tissus plus durs, une perte de sensibilité sur certaines zones… Il y a aussi les conséquences d’une « mise en pause forcée du corps », telles que la fonte musculaire, une perte de souplesse, une moindre endurance… Bref, des conséquences tout à fait normales.

Ce n’est évidemment pas ma première expérience de ce genre. Où tout semble s’arrêter. Du moins en surface. Il y en a eu d’autres : des entorses de la cheville (dont une avec arrachement osseux), un burn-out… Il y en aura d’autres… Parce qu’ainsi est faite la Vie…

Pendant ma convalescence, j’ai pratiqué chaque jour un Scan corporel. Cette pratique méditative, qui fait partie du programme MBSR, m’était bénéfique, notamment par rapport à la représentation que j’ai de mon corps, quelque peu modifiée après cette intervention.

Retraite et remise en mouvement

Depuis quelques jours, je (re)commence doucement des activités physiques. Tout d’abord, avec la marche nordique, une fois par jour, à petite vitesse. Celle-ci me permet de remobiliser tout mon corps et de créer de l’endorphine. Ça fait du bien, beaucoup de bien !

Ce dimanche 20 août, je pars pour une retraite de méditation de Pleine Conscience en silence, comme j’en ai l’habitude chaque année maintenant depuis 2017. Je rejoins pour 5 jours le Hameau des pommiers Ken an Avalenn pour la retraite de Roxanne Dault intitulée « Présence et bienveillance au cœur de nos vies ». Cette retraite arrive bien à propos… au moment propice. Qui l’eût cru lorsque je me suis inscrite ?

A mon retour de retraite, je reprendrai les Asanas, en suivant la pratique que m’a donnée Annie Ciekanski (*). La pratique du Vinyasa Yoga reviendra quant à elle plus tard… en son temps. Quand je sentirai que c’est le moment.

(re)commencer là où je suis

Je ne reprends donc pas là où j’en étais avant mon opération. Mais là où j’en suis maintenant. Me rappeler que c’est ça le plus important : (re)commencer là où je suis. En mettant à distance le regard des autres. Mais aussi, et surtout, mon propre juge intérieur.

Rappelons-nous, que nous avons toutes et tous cette possibilité de (re)prendre une pratique, quelle qu’elle soit. C’est la même chose pour la Méditation. Nous pouvons avoir arrêté longtemps. Peu importe les raisons. Nous pouvons toujours reprendre. Juste là où nous sommes à présent.

Rentrée 2023

J’aurai plaisir à vous retrouver, à partir de septembre, en présentiel à Daoulas (Cours hebdomadaires de yoga, Cycles MBSR, Séances bimensuelles de Méditation de Pleine Conscience, Journées Pleine Conscience) ou en ligne via une plateforme de visioconférence (Cycles MBSR, Journées pleine conscience). Je vous réserve également quelques belles surprises à venir dans l’année 2023-2024. Je vous en dirai plus bientôt.

Cendrine

(*) Annie Ciekanski est professeure de yoga Iyengar, certifiée niveau senior, spécialisée dans le yoga dit thérapeutique. Elle n’enseigne qu’au travers de stages. C’est grâce à une pratique de yoga spécifique qu’elle m’avait transmise, il y a maintenant quelques années, que j’avais pu réduire les effets de l’endométriose dont j’étais atteinte et qui me faisait énormément souffrir (voir ma bio). Je lui suis très reconnaissante.